Esquisse #7 La Parade de Poche

Avant toute chose, nous voulons que notre Parade de Poche soit porté par cette poésie mécanique que la Cie des Frères Georges développe depuis sa création. Poésie au sens large, mécanique sous de multiples formes. Nous retrouverons cette intention dans le texte, la musique et les chansons bien sûr, mais aussi, et peut-être surtout, dans les aspects à priori plus techniques du spectacle : le sampler, les marionnettes, et la « machine à marcher ».
Comme souvent chez les Georges, les marionnettes auront un caractère mécanique, pour ne pas dire robotique et comme toujours dans la compagnie la manipulation se fera à vue. Nous chercherons la magie des assemblages : comment quelques morceaux de bois flotté, des ressorts et des aimants peuvent constituer un personnage crédible et attachant pour le spectateur. Et pourquoi un
marionnettiste attentif et délicat dans la manipulation de cet amalgame de bois et d’acier va toucher ce même spectateur.
Rien ne sera caché donc, pas même le système de la « machine à marcher » permettant à toutes ces marionnettes d’avancer en chœur comme un ensemble musical dans les rues de la Nouvelle-Orléans un jour de Fête. Le pédalier, la transmission, les vilebrequins et l’arbre à cames dans une belle alchimie de cause à effet mécanique permettront à tous les personnages d’accéder à une forme d’humanité.