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L’artiste compagnonne

Nadia Sahali : la nouvelle artiste compagnonne de L’étincelle

Elle nous présente ici sa dernière aventure artistique : L’Astragale coop.

Portrait de Nadia Sahali.
© DR

D’où venez-vous ?

Je suis de Rouen, j’y ai étudié il y a fort longtemps en option théâtre au lycée Jeanne d’Arc. J’ai ensuite travaillé pour différent·es metteur·euses en scène en Normandie et dans les Deux-Sèvres, principalement comme comédienne et chanteuse. J’ai codirigé trois compagnies avant de créer en avril 2023 L’Astragale, une coopérative artistique et culturelle que je pilote, entourée d’une dizaine d’artistes et technicien·nes.

Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?

J’aime ce que je fais. Et je sais que cela est précieux. Retrouver mes camarades de L’Astragale, avec lesquels j’imagine des projets d’actions culturelles, des spectacles, des lectures, c’est une belle motivation. Impulser des idées et les voir petit à petit, au fil des collaborations, se modifier, s’enrichir et prendre une forme à laquelle je n’aurais jamais abouti seule, c’est une chose qui me ravit.

Que sont devenus vos rêves d’enfant ?

Je ne pense pas les avoir tous réalisés, bien sûr. Mais l’un d’eux était d’exercer un métier artistique. Au départ j’aurais aimé être danseuse, j’ai beaucoup dansé enfant. Puis j’ai croisé le théâtre et la musique et vivre de mes passions est devenu un rêve à l’adolescence et une réalité à partir de l’âge adulte.

Que défendez-vous ?

L’émancipation et la liberté d’expression artistique et culturelle pour toute personne. C’est pourquoi me joindre à l’équipe de L’étincelle et prendre une part active aux projets qu’elle défend collectivement me réjouit d’avance. Une mise en application personnelle de cette phrase d’Édouard Glissant dont j’ai fait ma devise « Pense avec le monde. Agis dans ton lieu ».

À quoi vous sert l’art ?

Je crois que l’art comme spectatrice me sert à comprendre le monde et les humains par bribes, en faisant appel à mes émotions. Il me sert à faire communauté, parfois de manière éphémère le temps d’un spectacle. Et à mon tour en tant que créatrice, j’essaie d’exprimer certaines idées en partant du sensible. Je mélange les disciplines,le théâtre, la musique, les arts plastiques afin de toucher le plus grand nombre, selon les affinités de chacun·e. Enfin, l’art me permet de faire des rencontres, souvent plus intenses que dans la « vraie vie ».

Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?

Je crois que tout le monde peut s’exprimer artistiquement, et faire œuvre de créativité. Je crois à la force de la pratique dans tous les domaines, à la rigueur du travail et de la répétition, et à la force du collectif et de la pratique collective.

Visuel de L'Astragale Coop.
© Cyrille Husson

L’Astragale c’est…

– Un récit autobiographique incisif écrit en 1965 par Albertine Sarrazin, femme libre et féministe, à la vie marquée par la prison ;
– Un os du pied sans lequel il serait impossible de nous tenir debout et de marcher.

L’Astragale c’est aussi…

– Un bureau associatif ;
– Une direction artistique et administrative ;
– Un collectif d’artistes et technicien·nes : Yann Berthelot, Dominique Bonafini, Christine de Cintré, Déborah Dupont, Ludwig Elouard, Fanny Fanette, Lisa Foucard, Olivier Hüe, Cyrille Husson, Laurent Gruau, Nicolas Lelièvre, Hubert Michel, Evrard Moreau, Alix Rollin, Thomas Rollin, Nadia Sahali et d’autres à venir et d’autres que nous n’avons pas encore rencontré·es…