Esquisse #28 Diogène, ma mère & l’ours blanc
Compagnie tourner la page

- Salle Louis Jouvet
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- mercredi 30 avril 2025 à 15h00
- Placement libre
Dolorès accumule, depuis des années, jusqu’à l’effondrement.
Il y a l’avant, l’après et le pendant.
Avant, quand son mari était encore là, quand son fils l’aidait pour la maison, pour les courses, pour… Quand est-ce qu’ils sont partis ? Pourquoi ? Elle n’arrive pas à s’en rappeler.
Il y a le pendant, c’est-à-dire, au moment de l’effondrement : elle est dans sa cuisine – ça elle s’en souvient, elle écoutait son jeu préféré à la radio- et elle allait préparer du café, oui, sûrement du café… Soudain, il y a eu un grand bruit, comme un éboulement, ou un iceberg qui s’écroule dans l’océan glacé.
Et puis, il y a l’après. Lorsque les pompiers la retrouvent sous les décombres… Est-ce qu’elle est vivante ou morte ? C’est flou.
La pièce joue avec la temporalité, comme la maladie joue avec le cerveau de Dolorès.
Après, avant, pendant…
Les espaces se mélangent: chambre, cuisine, banquise…
La radio lui pose des questions intimes, un ours traverse l’espace, un médecin la surveille, et Diogène s’invite pour la critiquer.
Dolorès aimerait bien qu’on la laisse tranquille. Son amoncellement devait la protéger du monde extérieur, mais le monde extérieur ne cesse de l’envahir et de la harceler.