Esquisse #16 Marcel et ses drôles de femmes

Angèle est toujours seule, avec ses cerceaux, ses k-way, ses chaussures et l’ennui.​

L’ennui qui submerge l’adolescent.e, celui qui nous fige au plus profond de notre canapé et nous transforme en ombre de nous-mêmes. Comme le vide, le rien, un fardeau. Et si cette distorsion du temps, cet écart qu’est l’ennui devenait excitante ? C’est cet espace-temps qu’Angèle va traverser. Un temps de solitude qui agite l’esprit, anime le désir et engage l’imaginaire. L’ennui qui construit notre être. Une expérience indispensable au devenir de soi. À partir de l’ennui, du désœuvrement apparent qui marque son origine, c’est la dimension vitale qui se révèle, démontrant comment le plaisir trouve sa source dans le manque.

​Cette ébauche de solitude est donc une ébauche d’ennui. Le temps vide devient une attente qui se remplit d’émotions, de mouvements, d’images. Une pause pour l’esprit où on laisse les choses venir à nous. Ce nouveau seule-en-scène autour du personnage d’Angèle, sera comme la deuxième partie d’un triptyque : la Surprise, l’Ennui, la Solitude ou alors l’Enfance, l’Adolescence, la Vieillesse… Autant d’invitations à imaginer la suite et jouer à vivre.