ESQUISSE #2

Namuncura c’est avant tout l’histoire d’une famille qui se perd, traverse les pays et les guerres et ne se retrouve jamais. Namuncura c’est aussi l’histoire d’une civilisation qui court à sa perte, qui va de guerre en guerre et qui semble ne faire qu’oublier et recommencer. Les opprimés deviennent bourreaux, des bribes de souvenirs ressurgissent à contretemps.

La catastrophe est au-dessus de leurs têtes, comme au-dessus de la nôtre, toujours présente et perceptible. Nous sommes toujours avant ou après la guerre, jamais au cœur de l’action, elle gronde au loin. L’apparition et la disparition d’une fumée dense et annonciatrice rythme cette histoire. Certains la voient, d’autres non. Qui ment ?

Ce n’est pas une pièce à thèse, c’est une pièce à retardement. Les personnages ne comprennent pas cette fuite en avant, il n’y a que les spectateurs qui peuvent en dire quelque chose. Le tragique de cette histoire est déjoué dans l’écriture et nous rions de situations incongrues dans lesquelles se retrouvent les personnages.